L’association Dina Mada souhaite contribuer au développement économique local et à l'autonomisation financière des femmes de Sainte-Marie à Madagascar.
Pour cela elle propose de travailler à une meilleure indépendance énergétique de la maison des femmes de Sainte-Marie.
La ville de Sainte-Marie est raccordée au réseau national d’électricité mais celui-ci est peu fiable, notamment du fait des délestages. La Maison des Femmes et l’ensemble des autres bâtiments d’intérêt général sont raccordés à ce réseau. Pour autant un vrai développement des activités entrepreneuriales des femmes ne peut exister sans une source plus fiable et moins chère d’électricité.
Le développement des activités entrepreneuriales est un besoin exprimé par les membres du RFDS (Rassemblement des Femmes pour le Développement de Sainte-Marie) et par les lycéennes qui étaient venues en France. En effet, dans le cadre de la Coopération Décentralisée entre la Région Nord-Pas de Calais et la Région d’Analanjirofo en 2014, un jumelage a été signé entre le lycée professionnel Dinah Derycke de Villeneuve d’Ascq et le lycée d’enseignement général de Sainte-Marie. Professeurs et élèves français ont créé l’association Dina Mada afin d’étendre l’action de solidarité internationale au-delà du lycée malgache. Un échange d’élèves et de professeurs ont eu lieu en 2016 et 2017. Le RFDS, association déjà existante et participant au programme de Solidarité Internationale, et Dina Mada collaborent alors depuis 2016 dans un projet en faveur des jeunes filles déscolarisées et des femmes sans emploi rémunéré stable ou peu rémunéré. Les premières sont souvent désœuvrées par manque de compétences professionnelles. Les secondes sont souvent des chefs de famille assumant seules la responsabilité des enfants avec un emploi très peu rémunéré, difficilement trouvé par manque de compétences professionnelles.
Il n’existe pas de centre de formation professionnel pour les filles à Sainte-Marie. L’insularité leur rend difficile la réalisation d’un projet ambitieux; les familles, quand elles peuvent, envoient plus facilement les garçons poursuivre les études sur la grande île par tradition ou par peur de l’insécurité. Un projet commun tel que le nôtre est une opportunité pour les jeunes filles.
Ce projet s’inscrit dans deux lignes directrices sur trois du premier axe stratégique de la Politique Générale de l'État (PGE) malgache 2015-2020. D’une part,la “Promotion des activités génératrices de revenu sur l’exploitation des ressources et des compétences locales”. En effet, Sainte-Marie est un pôle touristique qui attire des visiteurs européens et américains pour ses richesses marines et pour ses espèces florales endémiques et fauniques. Notre projet s’inscrit dans l’appui au développement des activités liées au tourisme. Il s’agit de créer les conditions qui permettront aux habitantes de l’île d’acquérir des compétences professionnelles pour exercer ces activités.
D’autre part, la “Promotion d’un programme de formation pratique et professionnelle à l’endroit des groupes vulnérables”. Les jeunes filles déscolarisées et les femmes chefs de ménage veuves, abandonnées ou divorcées, mères célibataires font partie des groupes vulnérables. Les jeunes filles après leurs études accomplies avec le BEPC ou le bac, ou interrompues à différents niveaux, primaire, collège ou lycée, restent sur l’île. Elles sont en déshérence, vouées à des emplois peu rémunérés et précaires quand elles en trouvent. Beaucoup tombent dans la prostitution, menacées par le tourisme sexuel, sujettes aux grossesses précoces.
En 2019, face à l’augmentation du nombre de jeunes filles et femmes sans compétences professionnelles, de nouveaux besoins ont été exprimés par les membres du RFDS. Les formations qui correspondent à la situation économique de l’île portent sur l’hôtellerie, restauration (réception, services, entretiens divers), sur la cuisine et la pâtisserie avec des produits locaux pour faire découvrir et apprécier les spécialités tout en rassurant sur les règles d’hygiène, en collaboration avec le GREF (Groupement des Éducateurs sans Frontières) appelé à assurer des parties théoriques qui relèvent de l’expérience de ses membres.
Les matériels relatifs aux métiers ci-dessus mentionnés sont électriques. L’électrification solaire en vue de l’utilisation de l’énergie renouvelable pour la lumière, le fonctionnement des matériels de formation et de création, et pour l’adduction d’eau permettra l’autonomie de la Maison des Femmes en électricité et en eau, et favorisera son indépendance financière, et par conséquent celle des femmes qui s’y forment.
L’enjeu est d’appuyer l’amélioration de l’insertion dans la vie active des jeunes filles et femmes par une formation continue de qualité. Pour cela, l’atelier-centre de formation bâti en 2018 doit pouvoir fonctionner sans interruption par manque de moyen financier pour payer les factures d’électricité et d’eau, ou par les délestages fréquents du distributeur national.
L’association Dina Mada appuie la Maison des Femmes de Sainte-Marie, c’est-à-dire le RFDS, sur ce projet. Celui-ci sensibilise le public visé et coordonne les activités sur place
La collectivité est également partie prenante du projet. La Municipalité soutient les actions du RFDS: don de terrain à bâtir et à cultiver, gratuité des panneaux indicateurs .
La Délégation du Ministère de la Population et la Circonscription Scolaire recensent les jeunes filles déscolarisées et suivent l’organisation et la mise en œuvre du projet.
Le lycée de Sainte-Marie participe à la formation se déroulant à la Maison des Femmes.
Le projet fait appel au concours de :
L’objectif général de ce projet pluriannuel 2018-2021 est de contribuer au développement économique local et à l’autonomisation financière des femmes de Sainte-Marie à Madagascar par leur entrée dans le monde du travail.
Les premiers objectifs spécifiques ont été atteints en 2018:
Les objectifs en 2019 visent à améliorer les conditions de formation et de production :
Le projet prévoit un ensemble de plusieurs activités:
Le projet prévoit les résultats suivants:
Projet Réalisé
Date de début : juin 2019
Date de fin : décembre 2020
Pays d’intervention : Madagascar
Localité : Sainte Marie
Secteur(s) d'intervention : Croissance économique - Emploi, Éducation, Égalité H-F, Énergie, Enseignement - Formation
Objectif(s) de Développement Durable
Budget : 18400 EurosFinanceur(s) régional(aux) : Acteurs de l'énergie pour l'Afrique, Région Hauts de France
TÉLÉCHARGER LA FICHE DU PROJET365 rue Jules Guesde, 59650 VILLENEUVE D'ASCQ
Représentant : Mme Prospérine Zidzou (Présidente)
Nous sommes des professeurs, des agents, des retraités et des élèves du lycée professionnel Dinah Derycke de Villeneuve d'Ascq (Nord) souhaitant développer un partenariat avec les élèves du Lycée de Sainte-Marie à Madagascar et une association de femmes Malgaches pour leur autonomisation financière dans une démarche de développement local durable.
Lianes coopération – Réseau régional multi-acteurs de la coopération internationale des Hauts-de-France.
Le réseau fédére l’ensemble des acteurs de la coopération internationale de la région sans distinction de statut juridique. Ensemble ses membres élaborent des stratégies communes, montent en compétence, dialoguent avec bailleurs et pouvoirs publics et mutualisent leurs actions.
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