La France soutient le développement et le renforcement des projets de coopération décentralisée entre les collectivités françaises et libanaises. Elle considère ces partenariats comme nécessaire au développement des liens d'amitié, de solidarité et économiques entre les acteurs publics locaux des deux pays. Par ailleurs, la France tient à apporter son soutien aux municipalités libanaises, qui sont en première ligne pour répondre aux enjeux de développement dans un contexte économique et social souvent difficile, toujours marqué par les conséquences de la crise syrienne.
Constatant le succès rencontré par le précédent fonds d'appui à la coopération décentralisée franco-libanaise (2016-2018), le Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a décidé de lancer un nouveau programme d'appui pour la période 2019-2021. Cette décision a été prise lors de la mission menée au Liban par la Déléguée pour l'action extérieure des collectivités territoriales en octobre 2018 et plus particulièrement lors de la réunion avec le Comité des Maires Libanais. Tous les domaines de travail figurant dans cet appel à projet tiennent compte des priorités qui sont ressorties de cette concertation.
Cette initiative est menée dans le cadre des objectifs de soutien au développement et à la bonne gouvernance inscrits dans la politique extérieure de la France. »
L'appel à projets s'adresse aux collectivités territoriales françaises et libanaises et aux groupements de collectivités afin de recevoir des projets, qui pourront être cofinancés s'ils sont sélectionnés, dans le cadre d'un partenariat de coopération décentralisée.
Dans tous les cas, la maîtrise d'ouvrage doit être assurée par une ou plusieurs collectivités territoriales françaises ou groupements. La maîtrise d'œuvre peut être déléguée, par exemple, à une association ou à une entreprise. Toutefois, le projet doit impliquer directement les collectivités territoriales dans leurs compétences ou leurs capacités à mobiliser les acteurs de leurs territoires en partenariat avec une autre autorité locale. Un projet ne peut être retenu si la collectivité qui le soumet ne joue qu'un rôle de bailleur.
Ce dispositif est dédié au renforcement des capacités de maîtrise d'ouvrage des collectivités locales libanaises ou de leurs groupements dans le respect des attributions et compétences qui leur sont reconnues par la Loi. Les requêtes des collectivités partenaires doivent correspondre à de véritables projets de développement.
Six thématiques ont été retenues :
Seront privilégiés les projets qui :
En outre, les bonnes pratiques visant à consolider les partenariats de coopération décentralisée dans la durée seront privilégiées, notamment celles qui prévoient :
La durée d'exécution du projet sera comprise entre 12 et 24 mois, selon la date à laquelle il est déposé et les exigences de son programme d'actions ; soit, dès l'acceptation de ce dernier par le comité de sélection :
Pour les projets dont la durée est supérieure à 12 mois, le versement de la seconde année sera conditionné par la remise d'un rapport d'exécution technique et financier annuel.
1. Apport de la partie française
Le cofinancement accordé par la DAECT peut aller jusqu'à 50% du montant du projet.
Les dépenses de valorisation des collectivités territoriales françaises, notamment les salaires des cadres territoriaux des CTF, ne pourront pas dépasser 50 % de leur contribution.
2. Apport de la partie libanaise
La ou les collectivités libanaises participeront dans la mesure de leurs possibilités.
Cet apport est, en outre, un gage d'appropriation et d'efficacité de l'aide.
L'Agence française de développement (AFD), opérateur du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, est également susceptible d'être partenaire des CTF dans le cadre de sa mission dans les pays en développement. L'instrument dédié de l'AFD est la FICOL (Facilité de financement des collectivités territoriales françaises).
La DAECT et l'AFD agissent de manière complémentaire, siégeant en particulier au comité de sélection de leurs appels à projets respectifs.
Les projets éligibles devront présenter des garanties de bonne réciprocité au bénéficie des populations des collectivités partenaires de France et du Liban.
10 % minimum du budget total du projet devra être consacré à une action de suivi-évaluation, sur la base d'indicateurs d'impact quantitatifs et qualitatifs clairs, pertinents et partagés conjointement avec la (ou les) collectivité(s) territoriale(s) partenaire(s), tant sur le territoire du ou des pays partenaire(s) que sur le territoire français.
Les dossiers qui montreront une implication équilibrée des femmes et des hommes dans leur élaboration seront prioritairement retenus. Par exemple, un équilibre des genres sera demandé dans le cadre d'invitations à des séminaires.
Un focus devra être fait sur les effets positifs du projet sur les jeunes, en particulier en ce qui concerne le lien avec leur insertion sociale et professionnelle.
Les projets dans lesquels les collectivités territoriales partenaires prévoient d'intégrer une ou plusieurs entreprises de leurs territoires à leurs actions (cofinancement, mise à disposition d'expertise, etc.) seront privilégiés. De même, la participation d'organisations fédératrices ou en relation avec des entreprises de la collectivité territoriale chef de file, comme les pôles de compétitivité, clusters et les agences de développement économique, est également encouragée.
Les actions qui ne sont pas portées conjointement par des collectivités locales libanaises et des collectivités territoriales françaises ou les groupements de collectivités.
Ne sont pas éligibles les projets qui se présentent sous la forme d'un catalogue d'actions sans liens entre elles et ceux visant exclusivement l'une ou l'autre des opérations suivantes :
Les collectivités françaises devront avoir renseigné l'Atlas français de la coopération décentralisée lors du dossier de candidature ainsi que lors de la remise du rapport d'exécution du projet.
De même, les collectivités françaises ont l'obligation de télédéclarer chaque année leur aide publique au développement.
Le défaut de renseignement de l'Atlas et de la télé déclaration de l'APD par une collectivité territoriale française rendra inéligible le projet à un cofinancement par le MEAE.
Les collectivités libanaises doivent envoyer au Comité des Maires Libanais via Cités Unies Liban/BTVL leur proposition de projet ainsi que leurs rapports d'exécution du projet, à l'adresse mail : contact@bt-villes.org.
La priorité sera donnée aux projets portés par plusieurs collectivités territoriales – au moins deux – s'associant afin de donner plus de cohérence et d'efficacité à leurs actions.
Le dossier à fournir doit être composé des pièces suivantes :
Les collectivités locales pourront télécharger le règlement de l'appel à projets et tout autre document utile en ligne sur le site du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères.
L'appel à projet triennal 2è tranche (2020-2021) est lancé le 3 décembre 2019 pour toutes les collectivités ou 10 juin 2020 pour les communes et intercommunalités.
Les projets pourront être déposés « au fil de l'eau » jusqu'au 10 mars 2019 pour toutes les collectivités ou 10 juin 2020 pour les communes et intercommunalités.
Concernant les collectivités territoriales françaises :
Le dépôt des dossiers sera effectué en ligne selon la procédure dématérialisée sur le portail de la coopération décentralisée, à l'adresse : www.cncd.fr. Aucun dossier ne sera accepté sous format papier. Chaque collectivité territoriale doit créer un compte dans l'extranet de la CNCD afin de bénéficier d'un identifiant et d'un mot de passe personnels.
A cet effet, chaque collectivité territoriale doit se créer un compte sur cet extranet.
Un guide de procédure de dépôt en ligne des dossiers est disponible sur le site du MEAE.
Concernant les collectivités locales libanaises :
Les collectivités locales libanaises enverront leurs dossiers par mail au Comité des Maires Libanais via Cités Unies Liban/BTVL, à l'adresse suivante : contact@bt-villes.org.
Dans les jours qui suivront la réunion du comité de pilotage et de sélection des projets, les collectivités locales partenaires seront avisées des décisions prises par courrier conjoint BTVL/DAECT.
Diverses situations sont possibles :
Les modalités de versement des cofinancements s'établiront de la manière suivante, le MEAE délèguera la subvention octroyée à la collectivité territoriale française par l'intermédiaire de la Préfecture de la Région qui établira une convention. Le versement des années intermédiaires sera assujetti à la présentation d'un rapport d'exécution de l'année précédente.
La remise d'un rapport final d'exécution et d'évaluation est obligatoire dans un délai de 3 mois à compter du terme du projet.
Le rapport d'exécution et d'évaluation devra comprendre une première partie relative aux aspects techniques et une seconde relative aux aspects financiers.
Une attention particulière sera accordée à l'analyse de l'impact du projet et de la durabilité de ses résultats.
Un exemple de compte-rendu technique et financier est disponible sur France Diplomatie.
Chaque projet devra donner lieu à une communication associant le MEAE et le Comité des Maires Libanais, tant auprès des habitants de la collectivité territoriale française qu'auprès de ceux de la collectivité partenaire au Liban. Dans le rapport d'exécution, un justificatif de cette communication et de la mention du soutien du MEAE devra être apporté.
Les 2 instances de gouvernance du dispositif d'appui à la coopération décentralisée franco-libanaise sont paritaires.
En tant qu'instance politique de gouvernance de l'appel à projet et de concertation avec les représentants des collectivités territoriales, le Comité de pilotage se réunit au moins une fois par an. Il définit des orientations de l'appel à projet et veille à la bonne exécution du Fonds dont il valide l'état d'avancement et dresse le bilan financier. Le cas échéant, il peut établir des critères additionnels de sélection des projets au regard des capacités du fonds.
En tant qu'instance de sélection des projets, il valide les projets sur la base de l'avis d'opportunité élaboré par le Comité de gestion. A ce titre, le comité de gestion se réunit autant que de besoin (y compris à distance).
Composition :
France | Liban | ||
---|---|---|---|
Co-présidence | La Déléguée pour l'action extérieure des collectivités territoriales Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères | Le président du Comité des Maires Libanais | |
Membres | Le Conseiller de coopération et d'Action Culturelle de l'Ambassade de France L'Attachée de coopération du SCAC Le Président de Cités Unies France Le Président du CNFPT | Le Président de Cités Unies Liban Directeur du Bureau Technique des Villes Libanaises (BTVL) |
Le cas échéant, les membres du Comité de pilotage et de sélection des projets peuvent se faire représenter par une personne dûment désignée.
Le Comité de gestion est l'instance permanente de dialogue et de propositions entre les collectivités libanaises et françaises. Il assure le secrétariat du dispositif.
Il est placé sous l'autorité conjointe du Président du Comité des Maires Libanais et de la Déléguée pour l'action extérieure des collectivités territoriales.
Il est chargé de la mise en œuvre de l'appel à projets. A ce titre, il a la responsabilité de :
Il se compose comme suit :
Lianes coopération – Réseau régional multi-acteurs de la coopération internationale des Hauts-de-France.
Le réseau fédére l’ensemble des acteurs de la coopération internationale de la région sans distinction de statut juridique. Ensemble ses membres élaborent des stratégies communes, montent en compétence, dialoguent avec bailleurs et pouvoirs publics et mutualisent leurs actions.
Bureaux à Lille
S/c MRES (Maison régionale de l'environnement et des solidarités)
5 rue Jules de Vicq – 59 000 LILLE
Bureaux à Amiens
Espace Somme
6 rue des Hautes Cornes – 80 000 AMIENS