Or Gris des Savanes : appui à l’élevage de pintades

Augmenter les revenus des éleveurs et des éleveuses de pintades par la création d'une filière locale.

Des liens étroits existent entre la santé humaine, la santé animale et celle de notre environnement. La promotion de pratiques agro-écologiques vise à limiter l'impact des activités humaines sur la santé des écosystèmes, elle-même indissociablement liée à notre santé.

Le projet, qui entre dans sa seconde phase, a pour objectif l'insertion socio-professionnelle des femmes et des jeunes de la région des Savanes grâce à une filière pintade.

Contexte

La région des Savanes est la région la plus pauvre du Togo : 90% des personnes y vivent
avec moins d'1€ par jour. L'agriculture demeure l'activité principale malgré les difficultés
croissantes liées aux aléas climatiques. L'élevage de pintades y joue un rôle socio-économique
fort et présente un bon potentiel dans le développement d'activités génératrices
de revenus.
Malgré une pratique traditionnelle de cet élevage, les éleveurs et les éleveuses se heurtent
à une faible capacité de production, à une mortalité élevée des pintadeaux, à un manque
d'accompagnement technique et économique et à une forte concurrence des produits
importés.
Ces difficultés sont particulièrement importantes chez les femmes qui occupent les
emplois les plus précaires, souvent dans le secteur informel. Elles ont très difficilement
accès au foncier, au crédit et aux formations : autant de contraintes qui les freinent dans
le développement de leurs activités et leur émancipation.

Partenaires locaux

• Elevages et Solidarité des Familles au Togo. 
• O.RE.P.S.A
• MFR du Togo
• COOPEC-SIFA (Soutien aux Initiatives de Femmes pour l'Autopromotion) 

Publics concernés

578 agroéleveurs et agroéleveuses situé·e·s dans les Préfectures de Tône, Oti et Tandjoaré. 

Objectifs du projet

Ce projet vise à :
1. Répondre aux besoins des plus vulnérables
2. Renforcer l'approche « Santé Unique » pour une meilleure préservation de
l'environnement
3. Faire progresser les connaissances et les soutiens en matière de droits des femmes
4. Améliorer la compétitivité de la filière pintade « Or Gris des Savanes »

Activités

Trois axes d’intervention structurent les activités du projet : 

1. Appuyer les agroéleveurs·euses les plus vulnérables dans l'amélioration et la diversification de leurs activités d'élevage
– Facilitation de l'installation en élevage des femmes et des jeunes, à travers l'accès à l'investissement et aux animaux
– Mise en place de parcours de formations innovants en élevage pour les femmes et les jeunes
– Renforcement de la défense des droits et des intérêts des femmes

2. Accompagner les agroéleveurs·euses dans le renforcement de pratiques de gestion durable des écosystèmes
– Consolidation et diffusion des pratiques agroécologiques entre éleveurs à travers le dispositif de « champs-écoles »
– Déploiement d'une gestion écosystémique « Santé Unique » avec le renforcement de la couverture vétérinaire et une meilleure gestion collective des ressources naturelles.

3. Améliorer les capacités d'organisation, de dialogue et de collaboration entre les maillons de la filière pintade
– Renforcement de la plateforme régionale de la filière « Or gris » et des capacités de commercialisation des agroéleveurs·euses
– Développement d'initiatives économiques sociales et solidaires
– Développement d'alliances productives, de la vente à la commercialisation des pintades.

Résultats

Les résultats attendus en quelques chiffres clés :

• 578 agroéleveurs·euses aux capacités renforcées dont 1/3 de femmes : 70% des agroéleveurs·euses les plus vulnérables améliorent et diversifient leurs activités d'élevage.
• 27 femmes parajuristes renforcent les connaissances sur l'égalité de genre. 
• 33 « champs-écoles »  diffusent des pratiques agroécologiques : 75% des agroéleveurs·euses des champs-écoles appliquent au moins 2 pratiques agroécologiques dans leurs champs
• Les gains tirés des produits du terroir augmentent grâce à une amélioration des capacités d'organisation, de dialogue et de collaboration. 
  • 11 comités locaux villageois de gestion des ressources naturelles sont structurés autour du projet.
  • 1 plateforme régionale est renforcée.