Îlots de référence pour la diffusion des pratiques agro-écologiques en milieu paysan

Un îlot agro-écologique est à la fois :

• une oasis verte où les essences forestières et fruitières sont préservées et valorisées durablement,
• un espace de production intensive et variée tout au long de l'année,
• un support pour l'expérimentation, la démonstration et le partage des pratiques agroécologiques.

• un espace de 2 500 m² de foncier sécurisé et protégé de la divagation des animaux par une clôture grillagée ;
• un habitat paysan auto-construit en matériaux locaux ;
• un puits maraîcher et un bassin de rétention des eaux de ruissellement;
• une petite étable pouvant abriter au moins 10 têtes de moutons, chèvres, ânes, et bœufs confondus ;
• un poulailler d'une capacité d'une vingtaine de volailles ;
• un espace de compostage avec 2 fosses au moins, pour la production de la fumure organique ;
• une haie épineuse de 200 mL, plantée de quelques 2000 pieds en quinconce sur 2 lignes ;
• une seconde rangée de haie vive brise vent, plantée d'arbres à croissance rapide (acacias, leucénats, nimiers,…), participant à la production de fourrage, biomasse compostable et bois de feu ;
• dans les parcelles de cultures de plein champ, des arbres fertilitaires : des acacias céaméa, acacias, albida, leucénats et nimiers, dont les racines permettent de fixer l'azote atmosphérique dans le sol, et dont les rameaux taillés annuellement constituent la base de mulch améliorant ;
• en plantation fruitière, le long des allées et entre les parcelles : des arbres fruitiers diversifiés dont des manguiers, papayers, tangelotiers, pommiers du Sahel et kapoquiers ;
• des aménagements antiérosifs adaptés, dont des lignes anti-érosives plantées d'Andropogon : leurs racines puissantes fixent les sols et facilitent l'infiltration des eaux, tandis que leurs tiges herbeuses sont à la base de la fabrication des toits des cases, des sécots,… ;
• des parcelles de cultures maraîchères délimitées par des lignes de pois d'Angole (légumineuse pérenne, fertilitaire et fourragère, dont la forte fructification en saison sèche constitue une alimentation protéique de choix tant pour les personnes que pour les volailles), organisées de manière à faciliter la rotation entre les cultures maraîchères, céréalières et fourragères ;
• un espace de régénération agroforestière assistée, et une réserve de biodiversité naturelle.